Rejoindre l'école sans polluer et en toute sécurité est dorénavant possible. Du pédibus au caracycle, parents et établissements s'organisent pour mettre le ramassage scolaire à l'heure de l'éco-mobilité. Preuve du succès de ces pratiques, de plus en plus d'élèves prennent le train en… marche.
Si l'école est un lieu de savoir, le chemin qui y mène s'avère pour beaucoup une épreuve déconcertante. Alors que les établissements scolaires familiarisent les écoliers avec l'écologie, ceux-ci sont souvent transportés seuls dans une voiture particulière, véhicule qui, selon les statistiques, n'effectue que quelques kilomètres en ville, impliquant de fortes consommations de carburant et des rejets massifs d'émissions polluantes. Si l'on ajoute à cela le stress et le retard induits par de tels déplacements, chaque trajet est cher payé. Mais, bonne nouvelle, des alternatives plus propres sont mises en place un peu partout !
Pédibus, du bon pied vers l'école
C'est dans le but d'en finir avec les inconvénients de l'automobile que le pédibus (aussi appelé carapatte) a été créé. Chaque matin, des parents volontaires accompagnent ainsi des élèves jusqu'à leur école en marchant. Comme dans une vraie ligne de bus, le parcours pédestre respecte un horaire et le chemin est jalonné d'arrêts répertoriés. Le soir, le pédibus circule en sens inverse.
Outre un coût de transport réduit à néant, d'autres avantages font le succès de cette alternative. L'un des plus convaincants est sa sécurité. Celle-ci est garantie par un rigoureux encadrement, que de nombreux organisateurs consignent dans une charte. Ainsi, chaque parent inscrivant son enfant à une ligne de pédibus demeure responsable de son comportement, garde ses prérogatives au niveau des assurances et doit l'excuser en cas d'absence.
Concernant les accompagnants, cette démarche est solidaire et bénévole, mais le volontaire doit impérativement contacter son remplaçant en cas d'impossibilité. Réalisant l'accompagnement à tour de rôle, une fois par semaine ou par quinzaine, les parents accompagnateurs gagnent un temps précieux pour se rendre à leur travail.
Au niveau sécurité encore, divers équipements, comme des gilets fluo, permettent de signaler le groupe. Si l'on ajoute les aspects amusants, conviviaux et physiques de ce concept, on conçoit aisément que le pédibus soit une solution… qui marche !
Vélobus : une affaire qui roule
Déclinaison sur roues du précédent concept, le vélobus, parfois appelé caracycle, a lui aussi ses adeptes, surtout parmi les plus jeunes ! Alors que bon nombre de rejetons rêvent de pouvoir rejoindre leur établissement à vélo, pour les parents, en revanche, c'est une autre histoire. Imaginer son enfant seul, sur sa fragile monture, en pleine heure de pointe est une image à vous donner des sueurs froides ! L'union faisant une fois de plus la force, la collectivisation des trajets est alors une solution toute trouvée.
Comme le pédibus, le vélobus consiste à organiser un parcours de ramassage scolaire à horaires et arrêts fixes, encadré par un accompagnateur qui veillera à la sécurité de chacun. Pour se joindre à ce peloton de cyclistes en herbe, l'enfant devra toutefois avoir atteint l'âge où ses réflexes lui permettent de réagir à une situation complexe dans le trafic, soit environ 9 ans selon les recommandations des spécialistes.
Place aux jeunes
On l'aura compris, ces nouvelles formes de ramassage scolaire offrent une solution conviviale, écologique et sécurisante aux parents et élèves les plus motivés. Mais, reposant essentiellement sur la bonne volonté et le dynamisme de ceux qui les mettent en place, elles requièrent aussi une vraie persévérance. Il arrive trop souvent que ces dispositifs périclitent lorsque les enfants pour lesquels ils avaient été mis en place parviennent à l'âge de quitter l'établissement. Aux générations suivantes de se motiver pour prendre alors le précieux relais !