Tous les enfants ne sont pas égaux face à l'apprentissage. Pour éviter que les inégalités ne se creusent, des dispositifs de soutien scolaire leur viennent en aide. Avec la crise sanitaire, la demande a même explosé.
La crise liée au Covid-19 et les mesures sanitaires successives ont mis à mal la bonne tenue des cours dans les écoles, collèges, lycées et même les universités. Les nombreuses interruptions et les enseignements à distance ont fait exploser le taux de décrochage scolaire. Lors du premier confinement au printemps 2020, les chiffres du ministère de l'Éducation nationale estimaient à 4 % le taux d'élèves décrocheurs, et jusqu'à 20 % dans les lycées professionnels. Ainsi, bon nombre de parents inquiets se sont tournés vers les cours particuliers, à domicile ou en ligne, afin que les notes de leurs enfants ne dégringolent pas et qu'ils puissent poursuivre leur apprentissage dans les meilleures conditions.
Une demande en forte augmentation
Si les différents confinements ont eu de nombreux impacts dans notre vie quotidienne, les élèves de tous les cycles ont été parmi les premiers à être frappés de plein fouet. Les nombreux couacs de l'enseignement à distance et le manque de suivi ont découragé beaucoup d'entre eux, au point que certains ont complètement décroché du système scolaire. Au sein des universités, les professeurs s'inquiètent même des notes catastrophiques enregistrées aux examens.
Pour ne pas sombrer, beaucoup optent alors pour les cours particuliers. Selon une enquête menée à la fin 2020 par ProntoPro, une plateforme qui met en relation des professionnels de tous secteurs et les particuliers, le nombre de demandes pour les cours à domicile a grimpé de 20 % ces derniers mois. Traditionnellement en hausse en début d'année, ces requêtes concernent essentiellement les cours en présentiel ; tandis que les enseignements en ligne n'ont augmenté que de 10%. Et parmi les disciplines où les élèves ont le plus besoin d'aide, on note l'anglais (+ 77%) et les mathématiques (+ 34%).
Comment s'y prendre ?
Si vous souhaitez que votre enfant se remette dans le bain scolaire, peu importe son niveau, il existe plusieurs solutions. La plus classique est évidemment de faire appel à un organisme de soutien scolaire spécialisé dans l'aide aux devoirs, qui mettra à votre disposition un enseignant, que ce soit pour des cours en ligne ou en présentiel. Cela concerne aussi bien les études allant du collège au supérieur, en passant également par les prépas.
Technologie oblige, de nombreuses applications ont aussi vu le jour pour proposer des cours particuliers à distance à tout moment. Elles permettent de dénicher le professeur de son choix en fonction de son niveau et de la matière sollicitée. L'avantage de cette alternative numérique est que les tarifs sont souvent moins élevés. Les démarches administratives sont également moins fastidieuses.
Enfin, les petites annonces et le bouche-à-oreille sont parfois le meilleur moyen de trouver enseignant à son pied ! Que ce soit dans les commerces de proximité ou sur les réseaux sociaux, de nombreux professeurs proposent leurs services. Et si vous n'avez pas forcément les moyens financiers de payer des cours particuliers, sachez qu'il existe des associations qui dispensent des cours bénévolement afin de venir en aide à tous les élèves qui en ont besoin.
À quels tarifs ?
En parlant de finances justement, les tarifs des cours particuliers ne seront pas les mêmes selon qu'ils sont dispensés en ligne ou non. Pour une heure de cours en présentiel, comptez entre 30 et 40 €, et une dizaine d'euros en moins pour la version numérique. Bon à savoir : les prix peuvent différer en fonction des matières et surtout du niveau de l'élève. Plus il aura besoin d'aide, plus ce sera coûteux.
Dans tous les cas, si vous faites appel à un professeur particulier, que ce soit en direct ou via une association ou un organisme, vous avez droit à un crédit d'impôt dont le montant s'élève à 50 % des dépenses engagées au cours de l'année, dans la limite de 12 000 € par an. Pour en profiter, il suffit de reporter le montant des dépenses engagées pour l'emploi du salarié sur la déclaration d'impôt sur le revenu n° 2042 dans la case 7DB. Le montant du crédit d'impôt est ensuite calculé par l'administration fiscale directement.