Alors que le projet de loi sur la fin de vie est en cours d'examen au Parlement, Ifop a pris le pouls de la société en réalisant une étude pour l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), il y a quelques semaines.
Sur 2 527 personnes sondées, âgées de 18 ans et plus, elles sont 92 % à penser que les médecins devraient être autorisés à mettre fin à la vie de personnes atteintes de maladies incurables si elles en font la demande. Une réponse collégiale qui concerne autant d'hommes (93 %) que de femmes (90 %), les 50-64 ans en tête (95 %), ainsi que les professions intermédiaires (95 %), les catholiques (93 %) et les sans religion (96 %), en Île-de-France comme en Province et tout bord politique confondu. On notera cependant quelques nuances puisque 55 % des individus interrogés ont répondu « oui, absolument », tandis que 37 % acquiescent, mais uniquement dans certains cas.
Concernant le suicide assisté, ils sont 89 % à être d'accord pour qu'un malade puisse prendre un produit létal, en présence d'un médecin, dans le but de mettre fin à ses souffrances, 90 % étant des hommes, 88 % de femmes, et 90 % ayant 65 ans et plus. Comme pour le recours à l'euthanasie, le suicide assisté suscite des acquiescements plus ou moins modérés puisque 52 % des interviewés donnent leur accord total, alors que 37 % « approuvent plutôt ».