Si l'on peut tous se réveiller fatigués, avec la sensation de ne pas avoir suffisamment dormi, certains connaissent une somnolence accrue qui peut durer plusieurs heures après le réveil. C'est ce qu'on appelle l'inertie du sommeil, un phénomène qui laisse groggy mais qui peut surtout avoir des conséquences sur les fonctions cognitives.
Une altération des fonctions cognitives
Reconnue scientifiquement, l'inertie du sommeil n'est pas seulement une fatigue ressentie au réveil, c'est la sensation d'un brouillard épais qui perdure quelques minutes à plusieurs heures après que le réveil a sonné. Cet état physiologique empêche ceux qui en souffrent de sortir du lit, ralentissant les fonctions cognitives. En effet, l'inertie du sommeil peut paralyser l'individu, incapable de réaliser les tâches habituelles du matin.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cet état. La plupart du temps, il s'agit d'un réveil en plein milieu d'un cycle de sommeil, mais cette inertie peut également être provoquée par une privation de sommeil, des horaires de coucher irréguliers qui perturbent le rythme circadien, la consommation d'alcool, certains médicaments ou, bien sûr, des troubles du sommeil, tels que l'apnée du sommeil, les insomnies, etc.
Dans tous les cas, il faut prêter attention à cette sensation car, à terme, elle peut avoir des impacts plus ou moins importants sur les fonctions cognitives et motrices : altération de l'attention et de la concentration, perte de mémoire notamment sur les tâches de la routine matinale, temps de réaction allongés, particulièrement lors de la conduite, réduction de la productivité et des performances au travail ou encore difficulté à prendre des décisions.