Comme chaque année, Samsung sort une nouvelle génération de son porte-étendard, le Galaxy S. Cette mouture s'inscrit dans la continuité des précédentes propositions et peine à renouveler une formule qui fait toutefois toujours mouche.
Réglée comme du papier à musique, la famille Galaxy S de Samsung reçoit, comme chaque année, une nouvelle génération censée combler les défauts de la précédente et apporter son lot d'innovations. Le S22+, qui nous intéresse ici, se situe entre l'entrée de gamme S et le très haut de gamme S Ultra, aux tarifs extravagants. Le nouveau venu hérite de la plupart des composants dernier cri du modèle le plus huppé tout en optant pour un format plus contenu. Selon les années, les designers de Samsung ont plus ou moins le champ libre. L'an passé, le parti pris esthétique rompait avec la proposition de la génération précédente. Ici, le style évolue par petites touches. On note l'intéressant travail opéré sur le module photo qui, sans se fondre avec le châssis, en épouse mieux les contours et se fait plus discret. Les autres changements sont mineurs et même imperceptibles à l'avant.
Complet mais perfectible
La dalle atteint 6,6 pouces. La maîtrise de Samsung dans le domaine des écrans AMOLED (120 Hz ici) se vérifie une nouvelle fois. Les bordures noires sont réduites au minimum, la dalle Full HD+ (2 340 x 1 080 pixels) occupant 90 % de la face avant, et le rendu des couleurs et des détails demeure sans conteste au-dessus de la concurrence. Grâce à des courbures moins franches qu'auparavant, mais toujours douces, le S22+ se prend facilement en main. En passant les doigts sur les contours, on se rend compte que si le smartphone coréen peut accueillir deux cartes SIM, il ne possède pas d'emplacement microSD pour étendre un stockage de 128 ou 256 Go. En revanche, l'étanchéité est certifiée par la norme IP68. C'est sous le capot que la déception est grande. La puce Exynos 2200, conçue en partenariat avec AMD, n'est pas à la hauteur des attentes. C'est bien évidemment suffisant pour les applications courantes, mais décevant sur le jeu, alors que le raytracing (gestion de la lumière en temps réel) est pourtant au programme. Même constat côté photo, où le S22+ peine à atteindre le niveau des meilleurs élèves du marché malgré son module 50 Mpx, son ultragrand-angle 12 Mpx et ses trois téléobjectifs 10 Mpx. La technologie Nightography, mise en avant par Samsung pour les scènes de nuit, ne convainc pas. Vendu tout de même 1 100 €, le S22+ a donc du mal à justifier son positionnement tarifaire, même s'il demeure un excellent smartphone Android.