Meta a frappé fort lors de sa conférence annuelle Connect 2024, dévoilant une gamme d'innovations axées autour des interactions entre l'homme et la machine. Du casque VR abordable Quest 3S aux lunettes holographiques Orion, en passant par l'IA multimodale LLaMA 3.2, l'entreprise de Zuckerberg trace sa vision d'un futur où réalité augmentée et intelligence artificielle s'entremêlent au quotidien.
Au cours d'une démonstration de force technologique, Meta a dévoilé ses dernières innovations lors de sa conférence annuelle Connect qui s'est déroulée le 26 septembre dernier. L'entreprise de Mark Zuckerberg, loin de se cantonner à ses réseaux sociaux Facebook et Instagram, affirme ses ambitions dans deux domaines cruciaux : la réalité mixte et l'intelligence artificielle.
Réalité virtuelle...
Le patron de WhatsApp a levé le voile sur le casque Quest 3S qui se positionne comme la nouvelle arme de Meta pour démocratiser la réalité virtuelle (VR). Dévoilé au prix très agressif de 329,99 € pour la version 128 Go, le dispositif VR reprend l'essentiel des fonctionnalités de son grand frère, le Quest 3, tout en faisant des compromis judicieux pour réduire les coûts. Équipé de la même puce Snapdragon XR2 Gen 2, et offrant une expérience de réalité mixte grâce à ses caméras externes, le Quest 3S se distingue principalement par un écran de définition inférieure et un stockage plus limité. Meta mise sur l'attrait du gaming pour séduire le grand public, offrant notamment le jeu Batman Arkham Shadow pré-installé. Mark Zuckerberg n'a pas caché son ambition : proposer « le meilleur écosystème pour la réalité virtuelle », une pique à peine voilée à l'encontre d'Apple et de son Vision Pro haut de gamme. Avec sa sortie prévue le 15 octobre, le Quest 3S pourrait bien devenir le fer de lance de Meta pour les fêtes de fin d'année.
et réalité augmentée
L'autre moment bluffant fut la présentation d'Orion. Ce prototype de lunettes holographiques est un coup de force technologique. Fruit de dix années de développement secret, ces lunettes de réalité augmentée représentent l'ambition de Mark Zuckerberg de créer l'après-smartphone. Pesant moins de 100 grammes, Orion se distingue par sa transparence et son approche révolutionnaire : au lieu d'écrans traditionnels, les lunettes utilisent des projecteurs holographiques Micro LED pour envoyer la lumière directement sur la rétine, créant ainsi des images en réalité augmentée avec un impressionnant champ de vision de 70 degrés. Le contrôle se fait par la voix, les gestes, le suivi du regard, et même par un bracelet neural captant les signaux nerveux. Bien que non commercialisable en l'état en raison de son coût prohibitif et de défis techniques persistants, Orion incarne la vision de Meta d'un futur où la réalité augmentée s'intègre naturellement dans notre quotidien, sans les contraintes des smartphones ou des casques VR actuels. Le grand manitou de Facebook en a profité pour annoncer que les lunettes Meta Ray-Ban, déjà commercialisées et rencontrant un grand succès, accueilleraient désormais les fonctionnalités offertes par les modèles intelligents du groupe.
De l'intelligence partout
L'offensive de Meta dans le domaine de l'intelligence artificielle se poursuit notamment autour du nouveau modèle LLaMA 3.2, open source, qui est désormais capable de traiter à la fois du texte et des images. Disponible en deux versions principales - l'une avec 11 milliards de paramètres, l'autre avec 90 milliards - LLaMA 3.2 vise à concurrencer directement des géants comme GPT-4 d'OpenAI ou Gemini de Google. L'entreprise a également présenté des versions « de poche », clairement destinées à fonctionner sur les appareils mobiles. Parallèlement, un nouveau mode vocal en temps réel, similaire à celui récemment lancé par ChatGPT a vu le jour. Enfin, le public a été bluffé par une fonction de traduction vidéo en temps réel, incluant la synchronisation labiale impressionnante. Malheureusement, pour le moment, les États membres de l'Union européenne ne peuvent pas accéder à ses innovations en raison des normes très strictes imposées par Bruxelles à l'intelligence artificielle.