M. B. a installé un regard contenant le programmateur et les électrovannes de son système d'arrosage intégré en bordure d'un massif de bambou. C'était compter sans la poussée dévastatrice des rhizomes. Erreur fatale !
Il est d'usage d'installer les électrovannes qui commandent les réseaux d'arrosages intégrés dans des regards enterrés. Ainsi sont-elles placées à l'abri de l'humidité, des UV et du gel, tout en restant au même niveau que les tuyaux enfouis, ce qui évite les dérivations ou les torsions. Les regards du commerce sont des boisseaux en plastique épais, dont on enterre le corps mais dont le couvercle qui s'ouvre comme une trappe, reste à fleur de la surface du sol.
Hors de ma vue !
Généralement, on place ces regards à l'abri… des regards, car leurs trappes d'accès ne sont ni esthétiques, ni discrètes. C'est pourquoi on les retrouve le plus souvent derrière des cabanons ou à l'intérieur des massifs, cachés par la végétation. C'est exactement ce qu'a fait M. B.
Attaque en règle
Il n'avait cependant pas réalisé que les bambous (comme les cannes de Provence) sont des plantes extrêmement vigoureuses, dont les rhizomes, c'est-à-dire les racines coriaces, se développent en tous sens à mesure que la plante s'étoffe. Tandis que la bambouseraie a pris de l'ampleur en surface, le réseau des racines s'est densifié en sous-sol, au point de venir buter contre le regard et de le déformer jusqu'à le faire rompre, sous la poussée inexorable exercée par les racines. Après quelques essais infructueux de renforcement, il a fallu se rendre à l'évidence, les rhizomes allaient tout casser !
Migration forcée
Devenu inutilisable à cause du couvercle qui ne pouvait plus se fermer, il a fallu extirper (et mettre au rebut) le regard cassé. Puis, dans un deuxième temps, déplacer les électrovannes qui auraient été les prochaines sur la liste des victimes, provoquant des problèmes de fuite au niveau des raccords rigides qui connectent les tuyaux et les vannes.