Malgré la taille modeste de leur jardin, M. et Mme R. ont choisi de planter leur haie à 1,50 m du grillage, soit un large espacement qui permet de circuler derrière celle-ci lors de son entretien.
Les haies d'arbustes à feuilles persistantes sont généralement (et malheureusement) composées d'essences à croissance extrêmement rapide (photinia, éléagnus, cyprès, thuyas, troène, laurier-palme, laurier-sauce, pyracantha…), qui requièrent, une fois qu'elles ont atteint les dimensions désirées, des tailles régulières pour les y maintenir. Ces travaux d'entretien sont impératifs si l'on ne veut pas laisser ces arbustes arriver, à maturité, à des hauteurs de cinq à six mètres et des largeurs de trois à quatre mètres au bas mot.
Au-delà du jardin
Du fait de leur vigueur insoupçonnée, ces haies sont la plupart du temps implantées trop près de la clôture, à un mètre, voire moins. C'est trop peu pour que ce genre d'arbuste puisse étendre ne serait-ce que la trame de son ossature et jouer efficacement son rôle de brise-vue. Au fil des ans, et malgré les tailles destinées à circonscrire leur développement, les branches finissent par atteindre puis dépasser le grillage. Elles passent à travers les mailles, ce qui impose des entretiens par l'extérieur de la propriété et peut occasionner des problèmes de voisinage ou d'entrave à la circulation sur les trottoirs.
Intérêt double
Comme l'ont fait M. et Mme R., le plus indiqué est de laisser un couloir entre la frondaison de la haie à maturité et le grillage. Cinquante à quatre-vingts centimètres suffisent pour permettre l'entretien de la haie et l'empêcher de dépasser les limites du jardin. Il faut donc envisager une distance d'un mètre cinquante à deux mètres entre le pied de la plante et le grillage au moment de la plantation. L'autre intérêt, fort appréciable, est que derrière ce mur végétal opaque où l'on ne distingue rien, on peut laisser les résidus de taille se décomposer sur le sol, sans avoir à les ramasser.