La faux fait partie de ces outils anciens qui, conscience écologique oblige, reviennent sur le devant de la scène car ils permettent de travailler avec une énergie hautement renouvelable : la vôtre.
La faux est un outil traditionnel destiné, à l'origine, à moissonner les céréales. Les Gaulois, trois siècles avant notre ère, l'utilisaient déjà. C'est un outil quasi mythique dont l'efficacité repose avant tout sur une bonne maîtrise du geste et un affûtage parfait de la lame. La faux se compose d'un manche (en bois ou en métal) sur lequel sont placées deux poignées dont la position, réglable, doit être strictement adaptée à la morphologie de l'utilisateur. Avec un bon entraînement, le fauchage manuel n'est pas aussi harassant qu'on pourrait le croire car le geste est plus technique que physique. Un léger balancement d'une jambe sur l'autre permet en effet de faire peser l'effort sur celles-ci et non sur les bras.
Le temps des économies
La nature de la lame d'une faux dépend de celle des végétaux que l'on souhaite faucher. Les grandes faux à céréales et à herbes fines ont une lame de soixante centimètres à plus d'un mètre de longueur, selon la capacité physique du faucheur. Elles sont très fines et s'aiguisent par battage au marteau sur une enclumette puis par un affûtage à la pierre. Les lames courtes de moins de soixante centimètres, appelées « fauchons » sont destinées au débroussaillage des ronces et des herbes ligneuses. Elles sont plus épaisses, et leur affûtage, plus simple, s'apparente à celui d'une lame de couteau.
L'avis du pro
Comme la tondeuse hélicoïdale à main, la faux fait un retour en force auprès des jardiniers soucieux de réduire le bruit, la pollution, ainsi que leur dépendance au pétrole ou à l'électricité. Bien qu'aujourd'hui dépassé par les débroussailleuses thermiques, c'est un outil très efficace s'il est bien utilisé et entretenu. Cependant, l'une de ses particularités est de laisser l'herbe entière sur le sol, comme du foin. À charge pour le jardinier de la valoriser…