M. B. est un bricoleur incorrigible mais malin, qui a doublé la haie du fond de son jardin afin de cacher le bric-à-brac qu'il y stocke et qui attend patiemment de resservir un jour prochain.
Un brise-vue végétal
Dans son jardin rectangulaire où il n'y a pas de recoin, la zone de stockage de M. B. occupe la totalité des vingt mètres de largeur. Brouettes, fer à béton, planche de coffrage, étais de maçon, parpaings y sont entreposés dans un joyeux fatras, ce qui donne à la zone un aspect de chantier abandonné, triste et sale. Il a donc décidé de créer une haie brise-vue devant cet entrepôt à ciel ouvert, afin de le cacher des regards, en doublant la haie de séparation qui existait au fond de son jardin.
Des haies qui se complètent
Il a donc planté en parallèle de cette haie séparative, cinq mètres plus loin, une autre haie. Il a bien sûr laissé un espace libre de deux mètres d'un côté, afin de pouvoir accéder à la zone. Si la haie du fond, constituée de cyprès de Leyland, culmine à près de trois mètres de hauteur, la nouvelle n'avait pas besoin de dépasser les deux mètres. Il a donc sélectionné des arbustes dont la taille adulte avoisine cette hauteur : l'Abelia grandiflora. Un joli arbuste dont le feuillage reste persistant tant que l'hiver n'est pas glacial, et dont la floraison blanche s'étire du début de l'été au milieu de l'automne. En dehors de la longue période des fleurs, les feuilles empourprées apportent de la couleur dans le jardin.
Pratique et esthétique
M. B. dispose désormais d'une vaste zone d'environ trente mètres carrés où il peut entreposer à loisir matériaux et matériels à l'abri des regards. Il a même fini par y installer des box de rangement afin d'organiser au mieux le stockage et le mettre à l'abri des intempéries. Sa nouvelle haie n'a pas besoin d'entretien, si ce n'est un petit coup de cisaille tous les ans afin de couper les fins rameaux des abélias qui poussent vers la zone de stockage. Rien de bien méchant en comparaison de l'entretien que nécessite la haie de cyprès.