Comment regarnir un gazon ayant souffert durant l'été ?

Quelles que soient les raisons du drame, avant la fin des grosses chaleurs, rien ne sert de regarnir un gazon qui s'est abîmé durant l'été. Patience étant mère de sûreté, il vaut mieux attendre le redoux du mois de septembre pour combler, par un semis en règle, les lacunes d'une pelouse meurtrie.

Il arrive que, par quelques facéties estivales, une pelouse souffreteuse prenne les airs d'un crâne frappé de calvitie. Heureusement, il est plus facile de regarnir les trous dénudés d'un gazon abîmé, qu'une tête dégarnie souffrant d'alopécie. Encore que, aux dernières nouvelles, du côté d'Istanbul, la transplantation d'unités folliculaires et le prélèvement de greffons unitaires portent haut les espoirs capillaires de ceux dont la toison décampe.

Facteurs multiples

C'est généralement durant l'été, qu'il soit caniculaire ou non, que le gazon s'abîme. Bien entendu, la faute est due, en premier lieu, à la chaleur et au manque d'eau, notamment lorsque le réseau d'arrosage, mal réparti, révèle des zones sous-irriguées. Mais les causes du dégarnissage de la pelouse peuvent être variées, en partie liées à une activité extérieure plus intense : piétinement excessif sur les voies de circulation ou les zones de jeu, tonte abusivement basse, manque de lumière, urine d'animaux domestiques… Il s'agit le plus souvent de petites surfaces dénudées éparses qu'il convient de rénover au cas par cas.

Quoi de neuf Docteur ?

La détérioration du gazon pouvant être d'origines diverses, il faut d'abord en diagnostiquer la cause de sorte que la réparation soit pérenne. Ainsi les zones tassées devront être préalablement décompactées par un griffage profond (10 cm), les reliefs provoquant le raclement des lames de tondeuse seront arasés, les branches d'arbre occultant la lumière seront élaguées, tandis qu'un réseau d'irrigation insuffisant devra être, à terme, complété.

Faire place nette

Après l'éventuel décompactage de rigueur et une tonte au plus ras, il est important de ratisser la zone afin d'éliminer les herbes sèches qui encombrent le sol. En effet, elles risquent d'empêcher les graines d'être en contact avec le sol et de germer correctement. Au passage, et pour la même raison, ôtez les pierres et les débris organiques grossiers. N'hésitez pas à utiliser un râteau scarificateur qui vous permettra, en sus, de griffer le sol et de l'émietter en surface. Arrosez ensuite le sol afin de l'humidifier en profondeur.

Point trop n'en faut

Sur le sol encore humide, semez vos graines en respectant les consignes de densité indiquées sur le paquet (environ 40 g / m²). Un semis trop dense nuit à la réussite de l'opération. Imaginez que chaque petite graine donnera, à terme, une touffe d'herbe occupant un diamètre de cinq à dix centimètres.

Aux abris !

Après le semis, couvrez les graines avec un demi-centimètre de terreau afin de favoriser leur levée, mais aussi de les tenir hors de portée des oiseaux et des fourmis. Tassez le terreau avec un rouleau à gazon, ou à défaut, en le piétinant joyeusement. Enfin, arrosez la zone en pluie fine, mais sans excès, afin de ne pas provoquer d'écoulements ou de flaques, ce qui risquerait de nuire à la bonne répartition des graines.

Le bon temps

Avec le redoux du mois de septembre, la période redevient favorable à la germination des graines, maintenues jusque-là en dormance par la chaleur. Elle devrait donc être rapide. Comptez dix à vingt jours pour une levée homogène. D'ici là, le piétinement des zones regarnies est interdit, et l'arrosage léger mais uniforme, devra être quotidien.