Avec la pollution, les marais salants de Guérande – qui produisent le célèbre sel – risquent, à terme, de disparaître.
Connu du monde entier, le sel de Guérande est plus que jamais menacé.
En 2018 déjà, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) retirait plusieurs produits des magasins suite à la découverte de « plomb à des teneurs supérieures à la réglementation ». C'est le ball-trap, exercice consistant à abattre des plateaux d'argile à l'aide d'un fusil, effectué à proximité durant plusieurs années, qui aurait contaminé la saline. Face à cette nouvelle, les chasseurs ont décidé d'étendre la zone d'interdiction du plomb. Le ball-trap a également été déplacé à l'intérieur des terres, et l'acier a remplacé le plomb dans les territoires humides. Mais avec la pluie, le métal toxique peut facilement remonter vers les marais salants.
Deux ans plus tard, un autre problème s'ajoute : celui de la pollution plastique. En effet, après la battue, certains tireurs laissent des douilles de cartouches en plastique derrière eux, ce qui est pourtant proscrit. Plusieurs associations de Loire-Atlantique ont donc lancé une pétition pour bannir définitivement la chasse autour des salines.
Autre pratique qui menace le sel de Guérande : les pesticides. Alors que la zone était entourée jadis de prairies, elle est aujourd'hui cernée par les champs agricoles, et donc les produits phytosanitaires.
Et comme si cela ne suffisait pas, des déchets hospitaliers, issus de l'ancienne polyclinique de la Forêt, ont récemment été retrouvés à quelques mètres de là.