L'art du mocktail, le cocktail sans alcool pour fêter l'été en toute sobriété

« Sans alcool, la fête est plus folle ! » scandait une publicité pour une célèbre marque de cocktails sans alcool à la fin des années 90. Pour celles et ceux qui souhaiteraient profiter de la saison estivale en faisant la fête sans s'enivrer, plongez dans l'univers des mocktails.

Qu'il s'agisse de déclinaisons de cocktails classiques ou de créations originales, les mocktails font de plus en plus d'adeptes. La mixologie s'est en effet emparée de cette tendance très en vogue depuis quelques années, faisant la part belle à une ribambelle de recettes. On vous dit tout sur ces boissons en forte demande.

Imiter ou créer, telle est la question

Issu de l'anglais « mock » qui signifie « imiter », le mocktail consiste à première vue à reproduire, en version virgin, les cocktails préférés qui grisent nos folles soirées d'été. Moscow mule, piña colada, mojito, spritz, bloody Mary, bellini, daïquiri ou encore sex on the beach, tous ces célèbres breuvages se déclinent désormais sans aucune goutte d'alcool, tout en gardant leurs saveurs grâce notamment à des substituts de rhum, whisky ou autres spiritueux dont le taux d'alcool ne dépasse pas 0 %. Un véritable défi pour les barmans qui ont pour mission de réaliser une boisson sans l'ingrédient principal !
Pour celles et ceux qui souhaiteraient, à l'inverse, surprendre leurs papilles, misez sur des créations originales. À base de fruits et de légumes frais, de sirops, d'épices, de soda ou encore d'eau gazeuse, ces cocktails d'un nouveau genre brillent par leurs associations gustatives.

Une pratique qui a la cote

Pourquoi le mocktail a-t-il autant de succès ? Parce qu'il offre une alternative savoureuse aux bons vivants qui souhaitent passer un moment convivial et profiter de saveurs festives sans risquer de lendemain difficile. Exit les gueules de bois pour être tendance, ne pas boire d'alcool est désormais devenu une pratique socialement acceptable, pour ne pas dire branchée. Un phénomène dont les effets sont déjà visibles, comme l'a constaté l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a déclaré lors d'une étude menée il y a quelques mois que « la consommation d'alcool dans l'Union Européenne avait diminué de 0,5 litre entre 2010 et 2020 ».
Et aussi étonnant que cela puisse paraître, les jeunes ne sont pas les derniers à se détourner de l'alcool, bien au contraire. Selon la deuxième édition de l'enquête nationale EnClass, menée par l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) et rendue publique en début d'année : « En 2022, 43,4 % des collégiens déclarent avoir expérimenté l'alcool, contre 60 % quatre ans plus tôt. Parmi les lycéens, on observe également une diminution sensible des niveaux de consommation d'alcool durant la même période : l'expérimentation et l'usage dans le mois sont passés respectivement de 85,0 % à 68,3 % et de 62,1 % à 49,3 %. La consommation régulière a été divisée par trois, passant de 16,7 % à 5,3 %. »